En cas de carence en vitamine K, le temps de coagulation est fortement allongé, et le corps peut être soumis à des saignements spontanés ou des règles abondantes. A l’inverse, l’excès est quasiment sans danger.
En cas de carence en vitamine K, les risques sont graves.
– La carence d’apport ne s’observe que chez le nouveau-né car son contenu intestinal ne peut pas synthétiser de vitamine K.
– La carence d’absorption intestinale qui est due à un défaut de sécrétion biliaire ou à une perturbation du transit intestinal.
– La carence par défaut de synthèse a lieu après destruction de la flore bactérienne, par un traitement antibiotique par exemple.
La carence en vitamine K a pour conséquence un abaissement du taux de prothrombine entraînant un allongement du temps de coagulation. Ce qui se traduit par :
– Une tendance aux ecchymoses.
– Une tendance aux saignements (plaies cutanées, nez, gencives,…).
– Des menstruations abondantes.
– Des hémorragies internes (le plus souvent digestives) dans les cas les plus graves.
– Un risque accru de fractures.
– Ostéoporose.
Les hémorragies peuvent être spontanées ou faire suite à un traumatisme.
Le nouveau-né étant carencé physiologiquement, on lui administre d’office à la naissance 2 mg par voie orale, dose que l’on renouvelle entre le 2ème et le 7ème jour. En cas d’allaitement maternel exclusif ou quasi-exclusif, on complémente les nouveaux-nés par 2 mg de vitamine K / semaine par voie orale, cela jusqu’à la fin de la période de l’allaitement.
En cas d’hémorragie, la vitamine K est injectée par voie intraveineuse lente, de manière à surveiller le temps de prothrombine, c’est-à-dire le temps de coagulation.
Attention : si l’hémorragie est due à un surdosage d’héparine (anticoagulant par voie injectable), la vitamine K n’aura pas d’action.
Les traitements à base de vitamine K ne doivent pas être pris en automédication.
Une surveillance médicale à intervalles réguliers est indispensable, ne serait-ce que pour évaluer les effets du traitement et contrôler le taux de prothrombine.
Excès en vitamine K :
La vitamine K n’étant pas emmagasinée en quantité significative, il n’existe pas vraiment d’effets indésirables dus à un surdosage.
Prise de manière très excessive (50 fois les apports journaliers recommandés), la vitamine K peut éventuellement provoquer des troubles hépatiques et peut créer des caillots sanguins.